Dans une France « déchirée », des communautés entrent en résistance contre la dérive numérique et sécuritaire, pour habiter le monde en symbiose avec le vivant.
Au nord d’une « déchirure » allant de Bordeaux à Annecy, Greenlife règne en maître absolu : drones, puçage, privatisation du vivant. Un état policier numérique subtil. Au Sud, des communautés clandestines réinventent une société post-moderne et pastorale, affranchie, frugale et créative, avec des villes souterraines, une vie en relation étroite avec le règne animal et végétal.
Sienne et son frère sont en cavale vers « le monde libre », fuyant le Nord et ses forêts mourantes pour rejoindre le Larzac et leur grand-mère, éminente botaniste. Pourquoi un puissant recycleur de plastique tente-t-il de les arrêter ? Que contient leur livre sur les plantes, légué par leur mère dans son dernier soupir ? Y aurait-il une part du monde qui doit rester cachée ?
Léa, Librairie Le Failler à Rennes : Touchant, émouvant. J’ai adoré le rapport à la nature, aux arbres et aux plantes que l’autrice a décrits à merveille ! L’épopée de cette sœur et ce frère à travers la France coupée en deux est une réussite ! Un beau cri d’alerte pour notre planète et son écologie !
Livressence, Paris : Les personnages ont une belle profondeur et l’univers est vraiment bien construit. Une très belle découverte !
Magazine inexploré: D’une rare qualité d’écriture et de suspens. Ce roman donne des clés de résilience.
Sélectionné pour la rentrée littéraire par Livres Hebdo, Usbek & Rica !
Ce roman fait du bien. Il permet de traverser nos peurs, peur du futur, du climat déréglé, des restrictions, d’une nature abimée. Il permet d’en sortir confiant, on y perçoit nos voies de résiliences, les trésors de la nature, les puissantes ressources des communautés humaines.
Extrait – Pour l’écouter cliquer sur le lien ci-contre
Un rayon d’hiver éclairait la couverture du manuscrit de botanique que sa petite fille lui avait confié. Blanche le caressa du bout des doigts et les passa devant son nez. Ils dégageaient une odeur de papier ancien mêlée à un délicat parfum d’herbes sauvages. Elle tourna les pages et s’arrêta sur le dessin du plantain, la plante préférée de Jeanne. Elle se rappelait le moment exact où elle l’avait peint, Cardabelle la louve n’existait pas encore. Les arbres du Larzac n’étaient pas malades. Les héliodomes n’avaient pas encore été construits et la Déchirure n’avait pas encore eu lieu, mais Blanche gagnait déjà sa vie grâce à ses talents d’herboriste et de guérisseuse. L’Écossais était venu frapper à leur porte ce printemps-là. Il marchait comme un danseur en équilibre sur une corde, même au milieu des buissons d’épines. Elle l’avait invité à dîner. Ils avaient parlé des arbres, des tempêtes, des poètes et de l’avenir. Jeanne était là. Elle aurait dû le tuer ce soir-là avec une bonne sauce aux feuilles de laurier rose .
À propos de l’autrice
Eve Gabrielle est une citoyenne engagée, élue écologiste à Bordeaux, en charge de la résilience alimentaire et la sobriété numérique, cofondatrice de Fémininbio. Son premier roman La Petite aux Aigles, Ed. Anne Carrière, fut dans la sélection rentrée littéraire 2003 du Monde des livres, le Figaro, le Magazine littéraire. Plus sur l’autrice…
ISBN Livre papier 979-10-92636-38-3 – 336 pages – Disponible le 2 septembre 2021 ici et dans toutes les librairies.
Collection Fiction or not fiction. De nouvelles histoires pour changer l’Histoire
Des récits qui imaginent le monde comme l’a fait « 1984 » d’Orwell, mais avec un parti pris résolument lumineux et combattif
La fiction est redoutable, précieuse, pour faire advenir un autre monde. Nos imaginaires sont encombrés d’avenirs dystopiques ou technologiques, nous espérons par de nouveaux romans ouvrir d’autres champs de possibles, contribuer à un nouveau récit collectif, le récit d’êtres affranchis, audacieux, déterminés et respectueux du vivant.
Photo de l’autrice Laurent Robert – Couverture Direction artistique Florence Boudet avec des racines du Wurzelatlas dessinées par Gustav Fischer Verlag (Elsevier) – Capsule audio: production Harmonia Mundi, réalisation Hélène Lotito (La Machinamot), lecture Pierre-François Garel.